Conclusion

Dans ce chapitre nous avons abordé la mise en pratique des correcteurs à réseaux de neurones dans un système OFDM, tout d'abord en constatant que le correcteur temporel est relativement indépendant du canal, et donc qu'il peut être mis en oeuvre dans un canal multitrajets, puis en évoquant la question de l'apprentissage.

Dans les chapitres 3 et 4 les deux correcteurs ont été simulés avec différentes formes de non linéarités. Le correcteur fréquentiel a montré de bons résultats dans tous les cas. Par contre le correcteur temporel n'a pas apporté de gain important avec un limiteur. En effet cette non-linéarité, que l'on retrouve dans les liaisons filaires comme l'ADSL ou les liaisons radio avec prédistorsion, n'est pas inversible en prenant chaque symbole temporel individuellement. Le correcteur fréquentiel, en utilisant l'information disponible sur toutes les porteuses pour chaque symbole OFDM, est lui capable de retrouver l'information originale avec une meilleure probabilité. Pour les non-linéarités de type SSPA les deux correcteurs ont montré de bonnes performances, et une adaptabilité aux changements de modèles. Enfin pour les non-linéarités de type Tubes à Ondes Progressives, qui font également intervenir une non-linéarité de phase, aucun essai n'a été fait durant cette thèse, mais il est probable que les réseaux RPN pourront d'adapter à cette autre forme de non linéarité. Enfin le correcteur simplifié HPU a les mêmes performances que le RPN mais en gérant des formes plus spécifiques de non-linéarités. En particulier dans le cas des Tubes à Ondes Progressives il serait nécessaire de modifier le correcteur en ajoutant un second HPU qui puisse corriger la non linéarité de phase.

Dans ce chapitre il a été montré que les correcteurs temporels et fréquentiels ont les mêmes performances sur un système à 4 porteuses et un amplificateur de type SSPA. Cependant le correcteur temporel nécessite une puissance de calcul bien inférieure à celle du correcteur fréquentiel, et qui reste du même ordre que celle d'un récepteur OFDM classique. Comme de plus le correcteur temporel est le seul qui conserve des performances intéressantes en augmentant le nombre de porteuses, c'est ce dernier qui est le plus applicable à des systèmes OFDM courants.

Le correcteur à RPN temporel a enfin été comparé avec un autre correcteur que l'on peut trouver dans la littérature. Il a été simulé dans les mêmes conditions, et les résultats montrent des performances similaires pour de faibles rapports signal sur bruit (en dessous de 6 dB). Lorsque la niveau de bruit diminue le correcteur à RPN est bien moins performant. Cependant il a l'avantage de demander beaucoup moins de puissance de calcul pour le récepteur, et il s'adapte à des modulations ayant plus de symboles sans augmentation de complexité. Les deux correcteurs sont donc adaptés à des conditions différentes.